Ah, le fameux biais du survivant ! Ce biais cognitif insidieux, capable de transformer les meilleures intentions en échecs spectaculaires, tout en nous laissant croire que nous sommes sur la voie du succès. C’est un peu comme marcher sur une route truffée de pièges, en se disant que tout ira bien parce que d’autres y sont passés avant nous.
Que vous soyez un maître du sabotage inconscient ou simplement curieux d’éviter quelques embûches, cet article est là pour vous éclairer. Préparez-vous à plonger dans les méandres du biais du survivant, avec une touche d’humour pour adoucir votre triste réalité !
Sommaire
L’origine du biais du survivant
Pour comprendre comment utiliser le biais du survivant à votre avantage (ou désavantage), commençons par un petit voyage dans le temps. Imaginez-vous en pleine Seconde Guerre mondiale. Les ingénieurs de l’armée analysent les impacts des balles sur les avions de retour des missions. Leur objectif ? Renforcer les parties de l’avion les plus touchées pour qu’il puisse continuer à voler sans souci. Facile, non ?
Mais voilà, un certain Abraham Wald, statisticien brillant, décide de mettre son grain de sel. Il remarque que les ingénieurs ne prennent en compte que les avions qui sont revenus. Et qu’en est-il des avions qui ne sont pas rentrés ? Où ont-ils été touchés ? Bingo ! Les parties non endommagées sur les avions revenus sont justement celles qui devraient être renforcées, car les avions touchés à ces endroits ne sont jamais revenus.
Voilà, vous avez maintenant l’origine du biais du survivant : l’erreur de tirer des conclusions à partir des exemples de ceux qui ont survécu, en négligeant ceux qui ont échoué ou disparu. Et croyez-moi, cette petite confusion peut être une mine d’or pour se saboter soi-même.
Mais c’est quoi exactement ce biais du survivant ?
Maintenant que nous avons exploré les origines, entrons dans le vif du sujet : qu’est-ce que le biais du survivant ? C’est un biais cognitif qui consiste à se concentrer sur les exemples de réussite ou de survie tout en ignorant ceux qui ont échoué. Cela peut sembler anodin, mais en réalité, ce biais peut avoir des conséquences désastreuses.
Par exemple, en tant que coach en transformation organisationnelle, vous pouvez être tentée de n’étudier que les entreprises qui ont réussi après une transformation. “Regardez Google, regardez Amazon, ils l’ont fait, pourquoi pas nous ?” C’est exactement là où le biais du survivant frappe : en vous concentrant uniquement sur les succès visibles, vous ignorez les innombrables entreprises qui ont tenté la transformation et qui ont échoué. Le problème ? Ces échecs contiennent souvent des leçons cruciales que vous pourriez ignorer à vos risques et périls.
En d’autres termes, le biais du survivant est cette petite voix dans votre tête qui dit : “Si ça a marché pour eux, ça marchera pour moi aussi.” Mais attention, cette voix est souvent bien loin de la réalité…
Comment se saboter inconsciemment avec le biais du survivant ?
Passons maintenant à la partie la plus amusante : comment se saboter inconsciemment grâce à ce merveilleux biais du survivant. Parce que soyons honnêtes, parfois, on est nos pires ennemies!
1. L’illusion de la réussite facile
Le premier piège, c’est de croire que si d’autres y sont parvenus, vous le pouvez aussi, sans vraiment réfléchir aux conditions qui ont permis leur succès. Vous voyez une collègue obtenir une certification professionnelle ? Vous vous dites : “Si elle a réussi, moi aussi je vais le faire.” Ce que vous ne voyez pas, ce sont les nombreuses heures de travail acharné, les nuits blanches, les multiples itérations, et peut-être un peu de chance, qui ont contribué à ce succès. Résultat : vous vous lancez tête baissée et vous échouez, parce que vous n’avez pas tenu compte des détails cachés derrière la réussite.
2. Ne pas apprendre des échecs
Un autre moyen de se saboter est de ne jamais tirer de leçons des échecs des autres (ou des vôtres). C’est bien connu, on n’aime pas trop parler de ses échecs, surtout dans un monde où la réussite est glorifiée. Mais en ignorant les échecs, vous passez à côté d’un apprentissage précieux. Pire encore, vous vous exposez à répéter les mêmes erreurs, encore et encore. Ce qui est parfait si votre objectif est de vous saboter, non ?
3. La surestimation de vos compétences
Le biais du survivant vous pousse aussi à surestimer vos propres compétences. Après tout, si d’autres ont réussi, c’est sûrement parce qu’ils étaient aussi compétents que vous. Pas besoin de formation supplémentaire, de mentorat, de coaching, ou de se remettre en question. Vous foncez, convaincue que vous êtes à la hauteur, jusqu’à ce que la réalité vous rattrape. Oups !
4. La négligence des facteurs contextuels
Un autre aspect du sabotage par le biais du survivant est de négliger les facteurs contextuels. Par exemple, une entreprise qui a réussi une transformation organisationnelle avait peut-être un leadership visionnaire, une culture d’entreprise favorable, et des ressources financières conséquentes. Mais vous, vous ignorez tout ça, pensant que les mêmes méthodes fonctionneront dans un contexte complètement différent. C’est comme planter un palmier en Arctique et s’étonner qu’il ne pousse pas.
Le biais du survivant et comment éviter de se saboter (ou au moins essayer) ?
Bon, assez ri ! Si vous êtes arrivée jusque-là, c’est que vous avez peut-être envie de ne pas vous saboter totalement. Alors, comment éviter de tomber dans le piège du biais du survivant ? Voici quelques astuces pour vous remettre sur la voie du succès.
1. Étudiez les échecs autant que les réussites
La première étape pour éviter le biais du survivant est de vous forcer à étudier les échecs. Pour chaque success story, cherchez une entreprise ou un projet similaire qui n’a pas réussi, et analysez pourquoi. Vous apprendrez souvent plus des échecs que des réussites, et vous éviterez de commettre les mêmes erreurs.
2. Remettez en question les success stories
Ne prenez jamais une success story pour argent comptant. Posez-vous des questions : quelles sont les conditions spécifiques qui ont permis ce succès ? Serait-il reproductible dans votre contexte ? Quelles sont les variables invisibles qui pourraient faire toute la différence ?
3. Évaluez vos compétences de manière réaliste
Faites un bilan honnête de vos compétences et de celles de votre équipe. Peut-être avez-vous besoin de renforcer certains domaines avant de vous lancer dans une grande transformation. Mieux vaut être bien préparée que de se retrouver face à un mur.
4. Prenez en compte le contexte
Ne sous-estimez jamais l’importance du contexte. Ce qui a fonctionné dans une entreprise ne fonctionnera pas nécessairement dans une autre. Prenez le temps d’analyser les spécificités de votre organisation, et adaptez vos stratégies en conséquence.
5. Ne négligez pas l’importance du feedback
Enfin, sollicitez régulièrement du feedback, surtout de la part de ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. Cela vous permettra d’identifier des angles morts et d’ajuster votre approche avant qu’il ne soit trop tard.
Devenez votre meilleur allié!
Le biais du survivant est une arme à double tranchant. Utilisé sans précaution, il peut vous mener droit dans le mur. Mais si vous apprenez à le reconnaître et à l’éviter, il peut devenir un atout. Alors, prêt à ranger votre cape de Super Saboteur et à devenir le champion de la réussite ? À vous de jouer !
Cet article n’est peut-être que le début de votre prise de conscience. Mais souvenez-vous, la clé est de toujours regarder au-delà des apparences et de ne jamais cesser d’apprendre… même des échecs.